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Que n'ai je négligé dans mes frasques anciennes, ma quiète Rédemptrice,
Toujours à mon chevet, de nostalgie vêtue, elle attends impavide,
Cette intense, sulfureuse, patiente courtisane, fière dominatrice,
Chaque fois à l'heure dite, me baigne en ses cheveux et plonge dans le vide

Jamais elle ne trahis en ces temps de tempête; je finis par languir ma tendre tentatrice,
Elle pénètre en moi-même, effeuillant mes écueils et jusqu'à m'abolir en ses feux d'artifices,
C'est qu'avec elle je sombre vers l'autre vérité, son cercueil d'orchidées dans lequel je me glisse,
Mes forces s'affaiblissent, je ne puis la soumettre, sa puissance est sans nom et je suis sa novice

Ô ma Nuit quotidienne ! Ma paix en trompe l’œil ! Je vénère en secret tes divers maléfices,
Bien mieux que bien des guerres et tant de sacrifices, en tes parfums subtils je succombe à l'envie,
Je sens dans ma conscience les bienfaits de ta danse, les vœux de fiançailles à nos corps qui s'unissent
Et je prie chaque fois avant que tu ne viennes : Entend moi, aime moi, lave moi dans tes bras, ma Nuit...

 

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