Une partie de moi est en cendres
Une partie de moi est en cendres et elle ère sans joie, et sans nulle illusion,
L'autre est resté là-haut avec toi à mon bras, dans tous les paysages,
Toi qui m’as laissé choir au gré de tes passions, à l'insu du passage,
Toi pourtant innocent, puisque tu traînes aussi, quelque part en prison
Ce tas de charbon noir est si épouvantable,
Que je l'ai laissé là, assoupi sous mon crâne,
Et je préfère, dans un charme prospère et confortable,
Duper la vérité, retourner sous ta couche, et forcer les arcanes
Là... Je me sens comme il faut,
L'Amour est infini, l'attente est abolie,
Ton sourire et tes yeux et rien ne fait défaut,
Quelle puissance s'invite au trône de mon envie !
Mais ces cendres sont ne sont pas d'innocentes poussières,
Béantes, elles pèsent sur moi de mille hécatombes,
Je me réveille alors, plus défunte que les ténèbres entières,
Pour pleurer les vestiges de mon âme qui s'effondre